Une parmi les petit plages de la baie de Vlora ... ( Photo Vasil Qesari )
(Fragment du récit de mon ami Sylvain, en voyage en Albanie, l’été dernière. Pour lire l’intégralité de son récit, cliquez à droite de la page du blog, sur la petite photo intitulée « Un français en Albanie – récit d’un voyage »)
LA RIVIERA ALBANAISE
S’étendant de VLORA à SARANDA, le long de la mer Ionienne, cette côte se révèle magnifique et authentiquement sauvage où tout n’est qu’une succession de plages quasi désertes aux eaux turquoise, de montagnes plongeant abruptement dans la mer, de champs de plantations d’agrumes. Une petite route (actuellement en reconstruction d’où certaines sections qui étaient délicates et éprouvantes) longe à distance et en hauteur ce littoral découpé procurant ici et là de très beaux panoramas. Contrairement au littoral adriatique, plat et urbanisé, ici la Nature domine en maître et c’est heureux. Et en dépit de son attrait grandiose, peu de monde en cette fin juin, très peu de constructions modernes ; il n’est pas rare de voir l’étroite route sinueuse qui longe la côte et traverse les localités tranquilles et typiques encombrée par un troupeau de chèvres et de moutons. De gros villages ponctuent la côte : DHËRMI, VUNO, HIMARA, BORSH.
Pour ma part, j’aurai découvert ce littoral réputé du sud vers le nord. En quittant SARANDA, c’est une route en reconstruction qui m’attendait, certes élargie mais encore toute empierrée. Je pris ce jour à la sortie de Saranda un villageois en voiture pour le déposer dans son village, fort content de l’avoir dépanné et il me proposa même de me payer. La route qui est parallèle à la mer domine la plaine à droite mais longe la montagne à gauche de sorte qu’on ne voit pas la mer dans cette portion. Des routes partent sur la gauche vers des criques isolées. Le trajet me parut long même s’il était beau en traversant des localités très tranquilles et distantes les unes des autres. A l’heure du déjeuner, je fis un crochet vers la mer en empruntant une délicieuse petite route serpentant à travers les oliviers qui descendait jusqu’à la longue et quasi déserte plage de Buneci de sable et galets. Dans un restaurant de plage à qq mètres de l’eau de mer, je pris un poisson frais. Puis je me suis éloigné pour profiter d’un temps de repos et de baignades dans cette eau transparente et chaude. Nulle âme autour de moi et la nature dans toute sa splendeur. Le temps cependant était qq peu chaud et humide.
Après cet intermède, reprise de la route principale qui après nombre de virages et de passages en travaux, j’atteignis le village de BORSH qui possède une splendide et longue plage que la route domine pleinement en allant plus au nord. Un 2ème candidat à l’auto-stop monta avec moi (ils ont l’art de « forcer » l’arrêt de la voiture) mais celui-ci était + bavard … mais ne parlait qu’en albanais ; je compris néanmoins certaines choses.
Passage au village perché de QEPARO, le village natal de Vassil, mon ami albanais rencontré sur internet au printemps 2008 et aussi grâce auquel je suis venu ici visiter ce pays, (route encombrée par les moutons) puis par la baie de PORTO PALERMO située à qq km avant HIMARA qui est une station de bord de mer connue pour sa belle plage de sable fin et située au centre de la Riviera. La baie de PORTO PALERMO était déjà connue sous l’Antiquité. C’est ici une anse quasi fermée par une presqu’île qui supporte une forteresse de forme triangulaire entourée d’une végétation luxuriante édifiée par Ali Pasha de Tepelena, un endroit superbe baigné par les eaux turquoise de la mer. A l’époque communiste, le site abritait une base de sous-marins dont on peut apercevoir l’entrée du tunnel creusé dans la roche. De cette manière, les sous-marins pouvaient entrer d’un côté et sortir de l’autre côté du tunnel long d’un km. La base a été financée par les Soviétiques du temps des bons rapports avec l’URSS. A cet endroit, la route venait d’être refaite et c’est un magnifique et large ruban d’asphalte qui s’offrait à moi … mais pour très longtemps car à nouveau, la route était en reconstruction avec ses passages aux ornières béantes et ses gros cailloux jusqu’à l’entrée de HIMARA là j’ai déposé mon auto-stoppeur après un long trajet.